Inégalités sociales

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Caricature des politiques budgétaires des Etats bourgeois, favorisant les riches au détriment des moins aisés.

Les inégalités sociales sont les importantes inégalités de revenus, de richesse ou de qualité de vie entre les couches de la population. C'est un reflet de la division de la société en classes.

🔍 Pour la France des dernières années, voir : Dégradation sociale en France.

1 Tendances générales[modifier | modifier le wikicode]

La tendance principale du capitalisme est d'augmenter la concentration des richesses à un pôle (bourgeoisie), et la paupérisation absolue ou relative à l'autre pôle (prolétariat). C'est-à-dire à augmenter les inégalités sociales.

Cependant des marxistes ont aussi relevé une tendance à la diminution des inégalités sociales, par exemple un certain nivellement au sein du prolétariat.[1]

Auparavant, les inégalités sociales étaient moins fortes aux États-Unis qu'en Europe (où les élites étaient anciennes tandis que les émigrants étaient plutôt des pauvres). Cela s'est inversé dans les années 1920, avec l'enrichissement spectaculaire des industriels états-uniens.

Le compromis "fordiste" des 30 Glorieuses est de ce point de vue une exception, avec une chute de la concentration des richesses, qui a depuis été largement regagnée. Ainsi aux États-Unis, le 1% des plus riches possédait 35% des richesses du pays en 1960, 22% en 1976, et 38% dans les années 1990.

À l’échelle mondiale, 25 millions de millionnaires, représentant 0,5 % de la population, concentrent à eux seuls 36 % de la richesse de la planète, selon le rapport 2011 sur la richesse mondiale de Crédit suisse.

En revanche, au niveau mondial, les inégalités entre pays ont reculé sur les 40 dernières années.

Il y a bien un consensus au niveau des statisticiens sur les faits suivants :[2]

  • les inégalités au sein des pays ont augmenté
  • les inégalités entre pays se sont réduites

En 2022, 57% des français jugent que "pour établir la justice sociale, il faudrait prendre aux riches pour donner aux pauvres", alors que seuls 23% se déclarent de gauche / extrême gauche, et 43% de droite / extrême droite.[3] Cela montre qu'après des décennies de dominations de la gauche par le PS et EELV, la gauche n'est plus associée fortement à l'idée de redistribution.

Les inégalités sociales sont impopulaires (même si les politiciens bourgeois parviennent souvent à détourner l'attention). Ainsi aux États-Unis, selon un sondage de 2019, deux tiers des citoyens estiment que les plus riches ne paient pas assez d'impôts, et 70% que les inégalités sont un problème majeur.[4] En 2022, 57% des français jugent que "pour établir la justice sociale, il faudrait prendre aux riches pour donner aux pauvres".[5]

2 Quelques faits bruts[modifier | modifier le wikicode]

  • 1% de l'humanité (les ultra-riches) possède autant que les 99% restants.[6]
  • 8 milliardaires sont aussi riches que la moitié de l'humanité la plus pauvre
  • 20% de la population mondiale consomme 80% des ressources terrestres (en 1960 : 20% de la population mondiale consommait 70%)
  • Un paysan philippin gagne en 2 ans ce que gagne un avocat états-unien en 1 heure.
  • Les 3 personnes les plus riches du monde sont aussi riches que les 48 pays les plus pauvres.
  • Aux États-Unis, les 100 plus importants PDG gagnent chacun en moyenne 1000 fois plus que leurs salariés "ordinaires".
  • Le budget militaire américain de la seule année 2004 a été de 480 milliards de dollars, ce qui représente une dépense de 27 342 dollars par heure depuis la naissance du Christ.
  • Les avoirs des 84 personnes les plus riches dépassent le produit intérieur brut de la Chine avec ses 1,2 milliards d'habitants.
  • Les 225 personnes les plus riches disposent d'une fortune équivalente au revenu annuel cumulé des 47% d'individus les plus pauvres de la planète, soit plus de 3 milliards de personnes.
  • Liliane Bettencourt, actionnaire de L’Oréal, a perçu en 2005 des dividendes de 186 millions d'euros, soit plus de 15 millénaires de SMIC, pendant qu'1 européen sur 6 vit sous le seuil de pauvreté.
  • Bernard Arnault gagne en 5 min le salaire annuel net d'un smicard.[7]
  • Pour sa fabrication, un yacht de luxe nécessite 200.000 heures de travail, soit 96 années de travail d'une personne (8 heures par jour, 5 jours sur 7). Ainsi, avec ce qu'il gagne en quelques jours, un milliardaire peut s'approprier la vie entière d'un autre être humain.
  • Il suffirait de moins de 4% de la richesse cumulée de ces 225 plus grosses fortunes mondiales (évaluées à plus de 1000 milliards de dollars) pour donner à toute la population du globe l'accès aux besoins de base et aux services élémentaires: santé, éducation, alimentation.
  • La fortune personnelle de Bill Gates (50 milliards de dollars) est égale à la fortune cumulée des 106 millions d'Américains les plus pauvres...
  • En 2002, George W. Bush a décidé une hausse des dépenses militaires de 40 milliards de dollars.
    Cette seule augmentation du budget militaire américain représente exactement la somme qui serait nécessaire pour résoudre définitivement le problème de la faim dans le monde, selon les estimations de l'ONU.
  • 1% de la population mondiale possède 46% des ressources disponibles.
  • 10% de la population mondiale possède 86% des ressources disponibles.
  • 50% de la population mondiale ne possède rien (parmi cette masse, 2 milliards d'êtres humains sont hors de la mondialisation capitaliste : ni salariés, non consommateurs).

La plupart de ces estimations proviennent de rapports du PNUD.

3 Inégalités sociales au sein des pays[modifier | modifier le wikicode]

On peut s'intéresser à de nombreux indicateurs des inégalités sociales. À court terme et localement, ils varient suivant les conjonctures et les politiques mises en place. Sur le moyen et long terme, et d'autant plus que l'on se place à une échelle macroscopique, ils évoluent dans le même sens.

3.1 Patrimoine[modifier | modifier le wikicode]

En France, les 10% les plus riches possèdent environ la moitié du patrimoine total[8], et plus de 80% des entreprises[9].

Pour information, en 2022, le patrimoine total de la France était de 20 052 Mds€ (dont 74% sont le patrimoine des ménages, 22% celui des entreprises et 4% celui de l'État et des collectivités). Cela représente 9,5 fois le produit intérieur net de l’année.[10]

Entre 2004 et 2010, les 10 % des ménages les plus fortunés ont vu leur patrimoine moyen augmenter de 47 % (de 840 000 à 1,2 millions d'euros), pendant celui des 10 % les moins fortunés progressait de 9 % (de 1 237 à 1 351 euros). En 2004, la fortune des 10 % les plus riches était 680 fois plus élevée que celle des 10 % les plus pauvres. En 2010, c'est 920 fois plus.[11]

Part de l'héritage

Dans le détail, la composition des types d'actifs détenus par les Français·e·s varie fortement en fonction des tranches de richesse. Ainsi les plus pauvre n'ont que leur compte en banque et leur maigre épargne comme richesse, les classes moyennes disposent comme "matelas", essentiellement de leur achat immobilier, et les bourgeois détiennent des entreprises. Mais pour les grands bourgeois, la part des entreprises s'effondrent : ils ne possèdent plus que des capitaux, qui leur rapportent un revenu tiré des entreprises que les autres gèrent.

Patrimoine-des-Francais-2015.png
🔍 Voir sur Wikipédia : Patrimoine (finance).

3.2 Revenus[modifier | modifier le wikicode]

Le deux graphes suivants montrent que les inégalités de revenu aux États-Unis sont revenus au niveau qu'elles avaient au début du 20ème siècle :

Revenu top 10 USA.png
PartRevenusPlusRichesUSA.png

L'évolution du 1% les plus riches par rapport au 99% restant est édifiante :

RevenuUSA-99pourcent.png

La même tendance est à l’œuvre en France. Ce sont les revenus du capital (productif ou rentier) qui explosent, tandis que stagnent les revenus du travail (salaires) :

EvolutionRevenusCapitalTravailFrance.png

Plus généralement, dans l'ensemble des pays industrialisés, « Les inégalités de revenus ont atteint un niveau jamais vu depuis 30 ans [...] Le fossé entre les ménages les plus riches et les plus pauvres continue de s’accroître, même dans des pays "égalitaires" tels que la Suède. ».[12]

En Chine également, l'accumulation accélérée du capital de ces dernières décennies entraîne une hausse accélérée des inégalités :

Inégalités-Chine.jpg


3.3 Chômage[modifier | modifier le wikicode]

Il va de soi que le chômage est un fléau du prolétariat et non pas des patrons ou des rentiers.

Au sein des travailleurs, il existe bien sûr des inégalités, entre ceux qui ont un niveau d'études et les ouvriers non qualifiés, entre jeunes fraîchement exploitables et vieux peinant à se reconvertir après un licenciement... A cela s'ajoute le fait que les femmes sont très souvent plus touchées par le chômage que leurs homologues masculins.

3.4 Accès à l'éducation[modifier | modifier le wikicode]

L'école, même républicaine, est un rouage de la reproduction sociale. Comme une gare de triage, elle oriente les enfants de la bourgeoisie vers les plus hauts échelons et les enfants de prolétaires... vers un nouveau métier de prolétaire, plus ou moins de leur choix. L'inégalité se fait d'abord par la barrière financière (frais d'inscription ou coûts des matériels scolaires trop élevés, crise du logement...). Elle se manifeste aussi par ce que les sociologues bourdieusiens appellent la différence de capital culturel. Mais ce dernier est surdéterminé par l'inégalité sociale en général. Par exemple, statistiquement les étudiants qui doivent travailler parallèlement à leurs études voient leurs chances de réussite réduites. En 2011, deux étudiants sur trois sont obligés de se salarier pendant leurs études (et même 50% des lycéens en Seine-Saint-Denis) et il y a une baisse de 9,1 points de la part d’étudiants issus de milieu modeste dans l’enseignement supérieur.

Inégalités de scolarisation entre les jeunes d'ouvriers et de cadres

3.5 Espérance de vie[modifier | modifier le wikicode]

L'espérance de vie est un indicateur pertinent parce qu'il permet d'observer directement l'effet des inégalités sociales, notamment en terme de conditions de vie et de travail, et d'accès à la santé. Marx relevait dans le Capital :

« Comme l'a constaté le docteur Lee, l'officier de santé pour Manchester, la durée moyenne de la vie est, à Manchester, de trente-huit années pour la classe aisée et de dix-sept années seulement pour la classe ouvrière, tandis qu'à Liverpool elle est de trente-cinq années pour la première et de quinze pour la seconde. Il s'ensuit que la classe privilégiée tient une assignation sur la vie (have a leave of life) de plus de deux fois la valeur de celle qui échoit aux citoyens moins favorisés. »[13]

Le graphique suivant montre l'évolution de l'espérance de vie à 35 ans (nombre moyen d'années restant à vivre à un individu de 35 ans) en France :

EspéranceVie35ansFrance.jpg

Cette inégalité d'espérance de vie a pour conséquence une inégalité dans la jouissance de la retraite :

A l’âge de la retraite, 25% des plus pauvres sont déjà morts

3.6 Pouvoir économique[modifier | modifier le wikicode]

En France, 50% des salariés sont employés par les 0,5% de la population qui sont patrons d'entreprises de plus de 10 salariés.

Aux États-Unis, 99% de la population a un pouvoir économique inférieur à 0,1 % de la population, moins de 1 % des familles détient 80% des actions.

3.7 Indicateur global[modifier | modifier le wikicode]

Il est possible de définir des "indicateurs des inégalités". Même s'il faut rester prudent dans leur méthodologie, ils illustrent nécessairement la tendance générale, puisqu'ils sont basés sur un ensemble de facteurs (revenus, accès à la santé, à l'éducation...) qui globalement suivent les mêmes tendances lourdes.

Par exemple, le BIP40 a élaboré ce graphe[14] :

Inegalites80 05.jpg


Mais l'indicateur le plus connu est le coefficient de Gini.

Indice-gini-usa.jpg


4 Représentations de la structure sociale[modifier | modifier le wikicode]

Le sociologue Louis Chauvel a tracé des courbes pour représenter le nombre de personnes par tranches de revenus (ou de patrimoine). Pour les revenus, ces courbes ne forment pas une pyramide, mais des "strobiloïdes" (du grec strobilos, toupie). Pour le patrimoine, on observe en revanche une hyperbole avec une forte concentration en bas de l'échelle de ceux qui n'ont rien.

Strobiloïde des revenus (à gauche) et du patrimoine (à droite) dans le France de 1995 :

Strobiloide des revenus en France

Avec cette représentation, on peut comparer différentes pays capitalistes et les évolutions au cours du temps. On peut voir par exemple que la France de 1956 était plus inégalitaire, et qu'une partie non néligeable de la population se situait dans les revenus proches de zéro. En comparaison en 1984, on voit que les acquis sociaux ont limité les plus bas revenus, et qu'il y a une plus forte concentration des revenus autour d'un niveau intermédiaire (qui a contribué à nourrir ce sentiment d'existence d'une classe moyenne).

StrobiloideFrance1956-1984-1994.png

Comparaison de 5 pays :

StrobiloideComparaisons.png

5 Causes[modifier | modifier le wikicode]

Le facteur principal qui fait augmenter les inégalités de revenus sont les inégalités de salaire.[12] Il faut toutefois noter que les statistiques et la comptabilité bourgeoises font souvent passer pour du salaire ce qui est réalité un revenu du capital, comme les énormes "salaires" des PDG.

Ensuite, la baisse de la progressivité de l'impôt sur le revenu aggrave le phénomène. Le taux marginal est passé aux États-Unis de 70% en 1980 à 42% en 2011, et de 80% à 40% au Royaume-Uni.

6 Effets pervers[modifier | modifier le wikicode]

Paradoxalement, les plus pauvres ont une double peine : celle d'avoir des coûts supérieurs dans un certain nombre de domaines[15].

  • Achats : obligés d'acheter au jour le jour de petites quantités, les pauvres payent plus cher au litre ou au kilo que les personnes qui peuvent en acheter en gros conditionnement.
  • Logement : plus les surfaces sont petites, plus le prix au mètre carré est onéreux.
  • Transport : ceux qui habitant en banlieue car ils ne peuvent pas payer un loyer en centre ville, doivent assumer des coûts de transport supplémentaires.
  • Assurance : lorsqu’on est au chômage, on paye souvent plus chère son assurance automobile.
  • Frais bancaires : les produits de crédit accessibles aux plus modestes exigent des taux d’intérêt plus élevés
  • Essence : les plus précaires possèdent généralement de vieilles voitures qui nécessitent davantage de réparations et qui consomment davantage d’essence que les modèles récents.
  • Electricité : de par l'abonnement fixe, le cout au kWh consommé est supérieur pour les plus pauvres qui sont aussi les plus petits consommateurs.
  • Economies d'énergie : les plus précaires auront aussi des additions énergétiques plus salées car ils n’ont pas moyens de faire isoler leur logement, ou d'acheter des appareils plus économes.
  • Economies d'eau : ceux qui peuvent acheter des robinets, des chasses d'eau économes, et réparer toutes leurs fuites peuvent diminuer de 75% leur facture d'eau. Les autres non.
  • Déplacements pour les achats : les plus pauvres en ville n’ont pas de voiture pour se rendre dans les hypermarchés qui pratiquent les meilleurs prix.
  • Santé : pour les plus pauvres il existe certes la CMU. Mais ceux qui ont des revenus juste un peu supérieurs à ceux requis pour obtenir la CMU n’ont généralement pas les moyens de se payer une complémentaire santé, et par ailleurs ils sont touchés plus durement par les franchises médicales.
  • Allocations : certes des allocations existent pour les pauvres. Mais l'ironie est que les plus pauvres en bénéficient souvent moins que les classes moyennes, parce qu'ils les connaissent moins.
  • Éducation : des études ont montré que pendant les 2 premières années de sa vie, un enfant de famille pauvre subit un handicap au niveau de la formation intellectuelle qu'une éducation « égalitaire » (sans volontarisme) ne pourra pas compenser.

Ironiquement, alors que certains meurent de faim, d'autres sont trop gros. Dans les premiers temps de la révolution industrielle, c'était la bourgeoisie qui devenait trop grasse.

« [T]andis qu'un rapport officiel de 1864 sur la santé publique en Angleterre s'apitoyait sur le manque de lipides constaté dans une grande partie de la classe ouvrière anglaise, un certain docteur Harvey (...) faisait sa fortune dans la même année avec des recettes charlatanesques qui promettaient à la bourgeoisie et à l'aristocratie de les délivrer de leur superflu de graisse. »[16]

Aujourd'hui, la situation est un peu différente : tandis qu'au niveau mondial les plus pauvres souffrent de malnutrition, dans les pays occidentaux une grande partie des classes populaires souffre de surpoids voire d'obésité, tandis que la bourgeoisie a globalement su retrouver un équilibre.

7 Utilisation politique[modifier | modifier le wikicode]

Les inégalités sociales sont une des réalités les plus tangibles de la phase néolibérale actuelle du capitalisme. La droite a été en tête du mouvement d'offensive idéologique. À partir des années 1980 fleurissent des discours axés sur la notion d'équité, qui consiste à justifier certaines formes d'inégalités : il faudrait mettre les gens au travail, leur donner envie de gagner plus...

C'est la première raison pour laquelle une grande partie de la gauche s'appuie sur ces faits pour fonder ses critiques et proposer son alternative. Derrière ce trait commun se cachent plusieurs différences d'appréciation :

8 Inégalités entre pays[modifier | modifier le wikicode]

On peut aussi s'intéresser aux inégalités entre pays. Cela permet de mettre en lumière quels sont les centres impérialistes et les pays dominés. Cela a l'inconvénient d'obliger à prendre, pour chaque pays, une moyenne, donc de masquer les inégalités au sein des pays.

Carte des pays avec couleur correspondant au PIB par habitant

Le colonialisme permet une surexploitation des travailleur·ses colonisé·es, qui rend les inégalités encore plus criantes. En 1930 en Algérie, les 10% les plus riches touchaient 70% du revenu total (en métropole à la même époque, c'était 50%). Au Maroc en 1925, les écoles et les lycées réservés aux Européens (seulement 4% des élèves) recevaient 79% de la dépense éducative.

L'impérialisme en général, sous ses formes post-coloniales, maintient des formes de transferts structurels de richesses, même si l'effet est moins fort que la colonisation directe.

Dans le dernier demi-siècle, les inégalités entre pays ont baissé.

9 « Inégalités mondiales »[modifier | modifier le wikicode]

La conséquence de la baisse des inégalités entre pays sur les dernières décennies est que la distribution des revenus à l'échelle mondiale est moins grossièrement inégalitaire qu'avant. Le peloton des pays du « tiers-monde » a rattrapé les pays du centre impérialiste. Ce fait est pleinement compatible avec le fait que les inégalités au sein de chaque pays ont tendance à augmenter.

Il s'agit de deux tendances qui sont deux résultats de la mondialisation capitaliste. Dans les dernières décennies, les capitaux et les marchandises ont atteint une « liberté de circulation » record (malgré des barrières protectionnistes encore bien réelles, et qui pourraient revenir en force). Or cette concurrence internationale a tendance à gommer les effets harmonisateurs des États nations. De plus, la suraccumulation de capital dans les centre impérialistes les met sous le coup d'une croissance très faible, ce qui fait que les pays émergents les rattrapent plus facilement.

Distribution du revenu journalier individuel dans le monde, en 1975 et en 2015

10 Responsabilités écologiques[modifier | modifier le wikicode]

Emissions CO2 population mondiale riches.png

11 Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

12 Notes et sources[modifier | modifier le wikicode]