Albert Laponneraye

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Albert Laponneraye, estampe, 1835.

Albert Dulin de Laponneraye, plus connu sous le nom d’Albert Laponneraye, né le à Tours, mort le à Marseille, est un homme de lettres et homme politique français, militant républicain et communiste. Historien, essayiste politique, journaliste, militant révolutionnaire, admirateur de Robespierre, Laponneraye a passé plusieurs années en prison.

1 Biographie[modifier | modifier le wikicode]

1.1 Le fils d'un officier légitimiste[modifier | modifier le wikicode]

Fils naturel d'Albert Philippe Dulin de La Ponneraye[1],[2], officier qui a émigré pendant la Révolution française, de 1791 à 1801[3], et de Geneviève Delomais[4], la fille d'un paysan, il est abandonné par ses parents devant le portail de l'hospice des orphelins de Tours, avant d'être reconnu par eux et légitimé en 1816, après la naissance de sa sœur Zoé. On ignore tout de ses études, mais, en 1828, il devient instituteur et part pour Paris, où il donne des cours privés[3],[5] pendant trois ans dans une institution installée 12, rue Thévenot[6], afin de soutenir sa mère et sa sœur Zoé, sans fortune, après la mort de son père.

1.2 Un promoteur de l'instruction populaire[modifier | modifier le wikicode]

Albert Laponneraye, détenu politique à la prison Sainte-Pélagie. Dessin d'Auguste Toussaint Leclerc, vers 1831.

En , il participe à la révolution[7]. En , détenu à Sainte-Pélagie en compagnie de Cavaignac, François-Vincent Raspail, Armand Marrast et d'autres républicains, il prend part à une émeute qui vient d'éclater dans la prison, dont il est l'un des dix organisateurs. Pour le punir, on le transfère dans un cachot à la Force. Là, privé de ses livres, travaillant de mémoire, il rédige un cours public d'histoire de France de 1789 à 1830, à l'usage des ouvriers. La douzième leçon est consacrée à Robespierre[8],[3],[9].

Sorti de prison, il donne sa première leçon le dimanche , à midi, dans un local situé au 12, rue Thévenot, accueillant deux à trois cents auditeurs ; elle attire un important public d'ouvriers et de jeunes gens. Pour lui, la révolution de 1789 n’a été qu’une étape dans l’histoire de la lutte des classes : la bourgeoisie l’a emporté sur la noblesse et, maintenant, la lutte est engagée entre cette bourgeoisie et le peuple.

Effrayées par son succès, les autorités font fermer son cours par la police le 4 décembre suivant[8],[10],[11] ; et, en , il passe devant les assises pour excitation à la haine de classes ; il est condamné à deux ans de prison et 1 000 francs d'amende[12].

Toutefois, il poursuit son action d'instruction populaire. Pour donner une plus grande extension à cette œuvre, il réunit autour de lui plusieurs jeunes professeurs partageant ses opinions et fonde avec eux la « Société de la jeune France »; il regroupe les ouvriers qui ont assisté à ses cours en sections de moins de vingt membres, afin qu'ils puissent lire entre eux ses leçons. La « Société de la jeune France » rejoint plus tard de la « Société des Droits de l'Homme ». La « Société des Amis du Peuple », dont il est également membre l'intègre également après son interdiction[6].

1.3 L'éditeur des œuvres de Robespierre[modifier | modifier le wikicode]

Charlotte Robespierre, portrait attribué à Jean-Baptiste Isabey, fin du 18e siècle.

Après sa libération, Laponneraye entreprend l'édition d'Œuvres choisies de Robespierre. Le premier volume, comprenant les discours de l'Incorruptible de la période 1789-1792, paraît en fascicules dans le courant de l'année 1832. Au début de cette année, les autorités, inquiètes de ses activités militantes le font de nouveau arrêter. En prison, il poursuit ses Cours d'histoire et publie un Commentaire des droits de l'Homme, opuscule imprimé à 200 000 exemplaires à Paris et en province. La date de sa sortie nous est inconnue, mais il y retourne le , condamné par la cour d'assises de la Seine à trois ans de prison et 3 000 francs d'amende pour avoir, dans une Lettre aux prolétaires (deux ont été écrites en 1833, la première à Saint-Pélagie le 1er février, la seconde le 26 mars), « provoqué un renversement de gouvernement »[8].

Selon Jacques Godechot, c'est en 1830, lors de la parution de faux Mémoires de Robespierre, contre lesquels elle a protesté dans le journal l'Universel, que Laponneraye apprend l'existence de Charlotte de Robespierre et va la voir[3]. Pour Gérard Walter, il semble qu'ils se sont rencontrés dans le courant du second semestre de 1832. Dès lors, ils se voient aussi souvent que possible, et ont de « longues et fréquentes conversations ». La nouvelle de la mort de Charlotte lui parvient le , pendant son emprisonnement à Sainte-Pélagie. Lors des funérailles, le , un ami lit devant la tombe un discours que Laponneraye a rédigé. Charlotte lui lègue ses papiers, dont le manuscrit inachevé de ses Mémoires ; Laponneraye les publie presque aussitôt, après avoir comblé une partie des lacunes avec des notes trouvées dans les papiers et ajouté quelques pages de son cru. L'ouvrage paraît d'abord dans la collection Mémoires de tous. Quelques mois après, Laponneraye publie lui-même une deuxième édition. L'Incorruptible y est portraituré comme « doux, compatissant et martyr[13]. ».

Libéré à la suite d'une amnistie le , Laponneraye commence en 1840 l'édition des Œuvres de Robespierre en quatre volumes (dont trois seulement voient le jour) et intercale les Mémoires dans le tome II. Par ailleurs, il rédige une introduction très développée[8],[14].

La parution presque simultanée des Mémoires et des Œuvres de Robespierre contribue grandement à attirer l'attention du grand public, qui peut ainsi, pour la première fois depuis la mort de l'Incorruptible, juger Robespierre d'après ses propres écrits, et non d'après l'interprétation tendancieuse d'auteurs le plus souvent hostiles. Laponneraye a donc joué un rôle capital dans la diffusion de l'œuvre de Robespierre et favorisé le travail de ses successeurs[8].

En 1836, il se marie avec Françoise Sébille, qui est, comme le père de Laponneraye, parente d'artistes, peintres et architectes[3],[15].

1.4 Un militant républicain et communiste[modifier | modifier le wikicode]

Installé comme « homme de lettres » 6, rue de l'Échiquier à sa sortie de prison en , il fonde un périodique, L'Intelligence, journal du droit commun. Prévu le 6 juillet, le premier numéro sort le 7 octobre, Laponneraye n'ayant pu collecter à temps les fonds nécessaires. Le , Laponneraye et le gérant sont condamnés à un mois de prison et 200 francs d'amende, et le journal disparaît. En novembre, il reparaît mensuellement sous le titre L'Intelligence, journal de la réforme sociale. Imprimé d'abord à Senlis, il l'est ensuite, à partir de , à Paris « chez le sieurs Worms, 20, boulevard Pigale ». Le principal collaborateur de Laponneraye est Richard Lahautière.

Il combat le libéralisme bourgeois en tant que « fils aîné du libéralisme girondin ». La démocratie n’a de sens que dans la mesure où elle aboutit à « l’extinction de l’exploitation de l’homme par l’homme ». Pour l’heure, les ouvriers doivent s’unir et créer des coopératives de production, fût-ce avec des capitalistes, les produits en étant également répartis « entre tous les membres de l’association quelles que soient d’ailleurs la quotité et la nature de leur mise de fonds ».

Toutefois, ruinée par un procès et les condamnations, L'Intelligence cesse définitivement de paraître en [3],[16], au bout de treize numéros[17]. Lui-même se retrouve avec une dette personnelle de 20 655 francs[9].

Son influence sur les masses est telle que Blanqui place son nom, aux côtés de Voyer d'Argenson et de Lamennais, dans la liste des membres du gouvernement provisoire qui doit prendre le pouvoir si l'insurrection républicaine de la Société des saisons, menée avec Barbès et Bernard le , réussit. Après l'échec de cette tentative, on retrouve cette liste dans les papiers de Blanqui. À partir de 1840, proche d'Étienne Cabet, il fait partie du groupe des communistes néo-babouvistes[9],[18],[19],[20]. À cette époque, également, il effectue des déplacements dans le Midi qui inquiètent les autorités. Ainsi, le , le procureur du roi signale son passage à Grenoble. Parti ensuite pour Marseille, sa présence est signalée le 20 septembre à Montpellier, où il fait également l'objet d'un rapport du procureur[3].

En 1841, il lance le prospectus d'un nouveau journal, Le Club, journal de discussion politique et philosophique, voulant l'application la plus large et la plus complète du principe démocratique, mais il ne parvient pas à atteindre les 2 000 souscripteurs escomptés[21]. En , il crée le Feuilleton des Feuilletons, reproduisant tout ce qui se publie de plus intéressant et de plus remarquable dans les journaux français et étrangers, dont les bureaux sont installés au 46, rue Coquenard et qui est imprimé par Delanchy, à Paris ; le premier numéro paraît en juillet[3],[7],[22]. Toutefois, en , il se voit infliger une amende de 484 francs pour « défaut de timbre » pour cette publication[23].

En 1846, une souscription est organisée en sa faveur[24].

En 1847, il publie une Revue politique et commerciale de la Méditerranée[21], dont les bureaux sont installés à Paris, rue de la Sorbonne[25].

Sous la Deuxième République, Laponneraye collabore à L'Indépendant de Fellens, installé rue Coquillière, qui publie 24 numéros à partir du 15 mai[26]. Puis il fonde à Marseille le le journal La Voix du peuple, auquel collabore sa sœur Zoé[27],[28], et préside la Solidarité républicaine de la ville[29], où il se veut un relais des objectifs que Martin Bernard avait fixé à l’association :

« Le résultat est certain si nous savons nous unir, former faisceau, si nous savons comprendre que pour notre parti, la question va devenir une question d’être ou de n’être pas […]. Avec cette association, nous pouvons relier les tronçons épars de la démocratie, nous pouvons former une armée redoutable, d’autant plus redoutable qu’elle sera plus pacifique et plus légale dans l’acception la plus stricte de la Constitution. Il faut en un mot que notre Solidarité couvre la France, que pas une commune de la République ne soit privée de son action centralisatrice. »

Cardiaque, il meurt « après quelques jours de maladie » d'une « fièvre typhoïde »[30] ou du choléra, qui sévissait dans la Basse-Durance à l'été 1849[31],[32], le , à l'âge de 41 ans. Il est remplacé à la tête de son journal par Alphonse Esquiros. Bien qu'elle ait du mal à se remettre de la disparition de son rédacteur en chef, la Voix, rebaptisée le Peuple en , est le plus important journal montagnard du Sud-Est avec un tirage de 2 à 3 000 exemplaires[33].

Une souscription est lancée en faveur de sa sœur Zoé en 1850[24].

2 Hommage[modifier | modifier le wikicode]

  • Une rue de Tours porte son nom, par délibération du conseil municipal du .
  • À Paris, le quartier des Arts-et-Métiers conserve son souvenir, rue Réaumur, sur l'emplacement de l'ancienne rue Thévenot, où il habitait et tenait son cours gratuit pour les ouvriers[34].

3 Œuvres[modifier | modifier le wikicode]

  • Histoire de l'amiral de Coligny, Paris, Delaforest, 1830[35]
  • Cours public d'histoire de France, depuis 1789 jusqu'en 1830, Chez la mère de l'auteur, 1831-1834
  • Commentaire sur les droits de l'homme, 1832
  • Défense du citoyen Laponneraye, prononcé aux assises de la Seine le , sous-titré Les poursuites étaient motivées par le cours d'histoire de France de Laponneraye, Paris, A. Mie, 1832, 12 pages
  • Lettre aux prolétaires (4 pages), Hambourg, 1833 (signée : Laponneraye. Prison de Sainte Pélagie, )
  • Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Avec des commentaires par Laponneraye, Paris, A. Mie, 1833
  • Notice historique sur Maximilien Robespierre, Imprimerie de Grossteite, 1833
  • Mélanges d'économie sociale, de littérature et de morale, Paris, Dépôt central, 1835
  • Dictionnaire historique des Peuples anciens et modernes, leurs coutumes, leurs lois, leur gouvernement, les principaux faits de leur histoire, etc., ou Résumé de l'histoire universelle, Paris, Pagnerre, 1835-1836, 2 vol.
  • Catéchisme démocratique, Paris, Imprimerie de Baudoin, 1836 (extrait de L'Intelligence, journal de la réforme sociale), 18 pages
  • Description pittoresque et statistique de Paris au 19e siècle, ou Tableau de ses édifices, de ses monuments, de ses arts, de sa littérature, de son industrie, de son commerce, de ses coutumes, de son organisation municipale, administrative, politique et judiciaire, etc., précédé d'un résumé de l'histoire de Paris depuis son origine jusqu'à nos jours, Paris, Imprimerie de Chassaignon, 1836
  • Biographie des rois, des empereurs et des papes, Paris, Dépôt central, 1837-1838, 2 vol.
  • Histoire complète de la Révolution, depuis 1789 jusqu'en 1814, Paris, 1838
  • Histoire des révolutions de l'Europe depuis l'invasion des Barbares jusqu'en 1789, pour servir d'introduction à toutes les histoires de la Révolution française, Paris, bureau des révolutions de l'Europe, 1839
  • Réfutation des Idées napoléoniennes, Senlis, 1839[36]
  • Stéphanowa, histoire russe, Paris, 1840
  • Histoire des rivalités et des luttes de la France et de l'Angleterre depuis le Moyen Âge jusqu'à nos jours (en collaboration avec Hippolyte Lucas), Paris, Chez l'éditeur, 1842
  • Précis historique des rivalités et des luttes de la France et de l'Angleterre; précédé d'une lettre à l'auteur par M. Augustin Thierry, Paris, Cajani, 1845
  • Histoire de la Révolution française, depuis 1789 jusqu'en 1845, Paris, Cajani, 1845, 3 vol.
  • Histoire universelle depuis les premiers âges du monde, 1845-1848, inachevé (7 volumes sur les 20 prévues, ainsi que quelques pages du huitième tome)
  • Histoire des guerres civiles de France depuis les temps mérovingiens jusqu'à nos jours (en collaboration avec Hippolyte Lucas), Paris, bureau de la Société de l'industrie fraternelle, 1847, 1126 pages, 2 vol.
  • Histoire de France, depuis les temps les plus reculés jusqu'en 1847, d'après MM. Sismondi, Augustin Thierry, Guizot, Barante, Michelet, Henri Martin, Paris, 1847 (12 livraisons sur 100 annoncées)
  • Histoire des grands capitaines français, depuis Clovis jusqu'à Napoléon, Paris, 1848, 1 vol.
  • Catéchisme républicain, Avignon, Peyri, 1848, 13 pages
  • Lettre à Modèle:Mgr, constable de la bonne ville de Londres, 1848
  • La République est appelée à rétablir l'ordre moral aussi bien que l'ordre matériel, 1848
Éditions
  • Mémoires de Charlotte Robespierre sur ses deux frères, Paris, 1835, 183 pages, précédés d'une introduction par Laponneraye, et suivis de pièces justificatives
  • Œuvres de Maximilien Robespierre. Avec une notice historique, des notes et des commentaires, 3 volumes, Paris, Chez l'éditeur, 1840 (réédition Paris, E. Leroux, 1912 ; Paris, Presses universitaires de France, 1926 et 1950 ; New York, Burt Franklin, 1970 ; Ivry, Phénix éditions, 2000).

4 Œuvres de sa sœur Zoé[modifier | modifier le wikicode]

  • Samarite, Paris, Moreau, 1849, 124 pages
  • Civilité pratique à l'usage des jeunes filles, livre de lecture, Paris, A. Maugars, 1866, 162 pages
  • Vie de Jésus-Christ racontée à la jeunesse, Limoges, E. Ardant, 1874, VIII-235 pages (rééd. 1901, 240 pages)
  • Histoire de sainte Françoise Romaine, fondatrice des Oblates, à Rome, Paris, G. Téqui, 1877, 313 pages
  • Marguerite de Noves, Paris, G. Téqui, 1878, 365 pages

5 Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]

5.1 Sources primaires imprimées[modifier | modifier le wikicode]

  • Henri Gisquet, Mémoires de M. Gisquet, ancien préfet de police, écrits par lui-même, vol. 4, C. Hen, (lire en ligne), p. 184-185.

5.2 Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]

  • Gian Mario Bravo, Les Socialistes avant Marx, vol. 1, Paris, Maspero, .
  • Philippe Darriulat, Albert Laponneraye : journaliste et militant socialiste du premier 19e siècle, , 1062 p. (thèse de 3e cycle).
  • Philippe Darriulat, « Albert Laponneraye, journaliste et militant socialiste du premier 19e siècle », Bulletin du Centre d'histoire de la France contemporaine, Université Paris X Nanterre, no 12,‎ , p. 104-111 (soutenance de thèse[37]).
  • Philippe Darriulat, « Aux origines du communisme français », Revue historique, Presses universitaires de France, no 582,‎ , p. 365-378 (lire en ligne).
  • Philippe Darriulat, « Morales révolutionnaires et prophètes néo-jacobins de la Monarchie de Juillet », dans Sébastien Hallade (dir.), Morales en révolutions : France, 1789-1940, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 287 p. (ISBN 978-2-7535-3646-3, présentation en ligne), p. 65-76.
  • Philippe Darriulat, Un enfant du siècle : Albert Laponneraye, révolutionnaire, historien et journaliste, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 271 p. (ISBN 978-2-753-57632-2, présentation en ligne), [présentation en ligne].
  • Emmanuel Fureix, « L'histoire comme subversion », dans Francis Claudon, André Encrevé et Laurence Richer (dir.), Historiographie romantique : actes du colloque organisé à Créteil les 7 et 8 décembre 2006, Créteil / Pompignac-près-Bordeaux :, Institut Jean-Baptiste Say / Éditions Bière, , 285 p. (ISBN 978-2-85276-095-0), p. 129-138.
  • Jacques Godechot, « Laponneraye, historien de Robespierre », Annales historiques de la Révolution française, no 251,‎ , p. 154-156 (lire en ligne).
  • Manfred Hahn, Archivalienkunde des vormarxistischen Sozialismus, Franz Steiner Verlag, , 304 p. (ISBN 978-3-515-06609-9), p. 133-136.
  • Sudhir Hazareesingh, « Une profonde haine de la tyrannie : Albert Laponneraye et les paradoxes de la mémoire républicaine », dans Marc Deleplace (dir.), Les discours de la haine : récits et figures de la passion dans la cité, Villeneuve-d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisations », , 347 p. (ISBN 978-2-7574-0083-8), p. 227-234.
  • Sudhir Hazareesingh et Karma Nabulsi, « Entre Robespierre et Napoléon : Albert Laponneraye et les paradoxes de la mémoire républicaine sous la monarchie de Juillet », Annales. Histoire, Sciences Sociales, Éditions de l'EHESS, no 5,‎ , p. 1225-1247 (ISBN 978-2-7132-2243-6, lire en ligne).
  • Sudhir Hazareesingh, Carolina Armenteros (dir.), Tim Blanning (dir.), Isabel Divanna (dir.) et Dawn Dodds (dir.), Historicising the French Revolution, Cambridge Scholars, , 343 p. (ISBN 1-84718-640-8), « Between the memory of Robespierre and the cult of Napoleon: the ambivalent republicanism of Albert Laponneraye » (conférence sur « Historicising the French Revolution », Cambridge, 15-).

5.2.1 Sources partielles[modifier | modifier le wikicode]

  • Ferdinand Hoefer (dir.), Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, vol. 29, Paris, Firmin Didot frères, (lire en ligne), p. 556-557
  • Louis-Gabriel Michaud (dir.), Bibliographie universelle, ancienne et moderne, vol. 23, Madame C. Desplaces, (lire en ligne), p. 241-242
  • Germain Sarrut et Pierre-Joseph Briot, Biographie des hommes du jour, vol. 1, Paris, Henri Krabe, (lire en ligne), p. 117-121

5.3 Liens externes[modifier | modifier le wikicode]

6 Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Fils de l'architecte Philippe Dulin de La Ponneray, né à Paris le , qui a servi dans les Gendarmes écossais de 1780 à 1785, dans les Gardes du corps du comte d'Artois de 1785 à 1791, puis à l'armée de Condé. Brigadier des Gardes du corps de Monsieur à la Restauration, il a participé à la « retraite de Béthune » de Louis XVIII en 1815. Quand une partie des gardes de Monsieur est versée dans l'infanterie, le , grâce à la recommandation du prince de Condé, il est affecté à l'état-major des places et obtient le 9 mars le commandement de Fort Queyras, qu'il conserve jusqu'en 1819. Voir Odette Golaz, Fort Queyras, Société d'études des Hautes-Alpes, 1971, 216 pages, p. 115.
  2. Klaus Deinet, Die mimetische Revolution, oder, die französische Linke und die re-inszenierung der französischen Revolution im neunzehnten Jahrhundert(1830-1871): Oder die französische Linke und die re-inszenierung der französischen Revolution im neunzehnten Jahrhundert (1830- 1871), Thorbecke, 2001, 488 pages, p. 129 (ISBN 3-7995-7444-1).
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6 et 3,7 Jacques Godechot (1993), p.154.
  4. Liste générale des pensionnaires de l'ancienne liste civile, Paris, Imprimerie royale, 1833, p. 465.
  5. Klaus Deinet (op. cit., p. 129) orthographie « Geneviève Delhommais ». D'après lui, Laponneraye a été retrouvé devant le portail de l'orphelinat le 11 mai.
  6. 6,0 et 6,1 Germain Sarrut, Pierre-Joseph Briot (1837), p.118.
  7. 7,0 et 7,1 Manfred Hahn (1995), p.133-136.
  8. 8,0 8,1 8,2 8,3 et 8,4 Gérard Walter, Maximilien de Robespierre, Paris, Gallimard, coll. « NRF biographies », , 779 p. (ISBN 2-07-071590-6, présentation en ligne), p. 645-650.
  9. 9,0 9,1 et 9,2 Sudhir Hazareesingh (2009), p.227-234.
  10. Francis Démier, Louis Blanc, un socialiste en république, Creaphis éditions, 2006, 224 pages, p. 202 (ISBN 978-2-913610-42-2).
  11. La Société des amis du peuple: 1830-1832, vol. 2, EDHIS, 1974, 675 pages, p. 195.
  12. Loïc Rignol, « Augustin Thierry et la politique de l’histoire. Genèse et principes d’un système de pensée. », Revue d'histoire du 19e siècle, 2002-25, « Le temps et les historiens ».
  13. Marc Belissa et Yannick Bosc, « 19e-21e siècle : légende dorée, légende noire », L'Histoire, no 433 « Dossier : la chute de Robespierre »,‎ , p. 55.
  14. Marilyn Yalom, dans le Temps des orages: aristocrates, bourgeoises et paysannes racontent, Maren Sell, 1989, 309 pages, p. 124 (ISBN 978-2-87604-025-0), et Catherine Montfort-Howard, dans Literate women and the French Revolution of 1789, Summa Publications, 1994, 318 pages, p. 174 (ISBN 978-1-883479-07-7), situent plutôt leur rencontre en 1828. C'était déjà le cas d'Hector Fleischmann dans Charlotte Robespierre et ses mémoires, Albin Michel, 1910, 374 pages, p. 119.
  15. Klaus Deinet, op. cit., p. 130.
  16. Georges Weill, Histoire du parti républicain en France, 1814-1870, Slatkine Reprints, 1980, 431 pages, p. 162 (ISBN 978-2-05-000130-5).
  17. Maurice Dommanget (éd.), Babeuf et les problèmes du babouvisme, colloque international de Stockholm : 21 août 1960, 1963, 318 pages, p. 255. D'après cette contribution, le journal parut de à  ; Laponneraye, incapable de déposer le cautionnement de 50 000 francs exigé à Paris, l'a publié à Orléans ; poursuivi sans cesse par la police, il est passé six fois en jugement en sept mois.
  18. Claude Mazauric, «La communauté des Égaux. Le communisme néo-babouviste dans la France des années 1840», in Annales historiques de la Révolution française, n° 322, dans son compte rendu d'Alain Maillard, La Communauté des Égaux. Le communisme néo-babouviste dans la France des années 1840, Paris, Kimé, 1999
  19. « Babeuf François-Noël, dit Gracchus »
  20. « Bruce Vanderort, « Babouvism (Babeuvism) » »
  21. 21,0 et 21,1 Eugène Hatin, Bibliographie historique et critique de la presse périodique française, Firmin-Didot frères, fils et Cie, 1866, 660 pages, p. 403.
  22. Bibliographie de la France ou Journal général de l'imprimerie et de la librairie et des cartes géographiques, gravures, lithographies et œuvres de musique, Pilet, 1844, p. 469.
  23. Sudhir Hazareesingh, Karma Nabulsi (2010).
  24. 24,0 et 24,1 Marie-Élisabeth Antoine, Suzanne Olivier, Inventaire des papiers de la Division des sciences et lettres du Ministère de l'instruction publique et des services qui en sont issus, sous-série F17, volume 2, Archives nationales, 1981, 971 pages, p. 883 (ISBN 978-2-86000-048-2).
  25. Catalogue de l'histoire de France [de la Bibliothèque impériale de Paris], vol. 4, Firmin Didot, 1857, p. 433.
  26. Henri Alexandre Wallon, La Presse de 1848: ou, Revue critique des journaux publiés à Paris depuis la révolution de février jusquʾà la fin de décembre, Chez Pillet fils aîné, 1849, 138 pages, p. 130.
  27. Dominique Lecœur, Louis Langomazino, 1820-1885: un missionnaire républicain de la Provence aux îles Marquises, Alpes de lumière/Association 1851-2001, 2002, 159 pages, p. 39 (ISBN 2-906162-60-4).
  28. Renée Dray-Bensousan, Marseillaises: vingt-six siècles d'histoire, Association Les femmes et la ville, Édisud, 1999, 239 pages, p. 138 (ISBN 978-2-7449-0079-2).
  29. Frédéric Négrel, Clandestinité et réseau républicain dans le Haut-Var. La société secrète montagnarde d'Artignosc (1849-1851), quatrième partie
  30. L'Ami de la religion, journal ecclésiastique, Librairie ecclésiastique d'Adrien Le Clere & Cie, 1849, tome 142, p. 682, n° 4825, mardi 11 septembre 1849.
  31. Charles Galfré, Le matricule 5005 est mort au bagne: dans son village de Provence à Cuers, on l'appelait Mourre le pacifique, J. Laffitte, 2001, 157 pages, p. 49 (ISBN 2-86276-368-3).
  32. Dominique Lecœur, op. cit., p. 61.
  33. Philippe Vigier, La Seconde République dans la région Alpine: étude politique et sociale, vol. 2, Presses universitaires de France, 1963, p. 253.
  34. « Quartier Arts-et-Métiers »
  35. Voir la critique de l'ouvrage dans « Album », Revue de Paris, vol. 10, 1830, p. 327.
  36. Idées napoléoniennes est un ouvrage de Louis-Napoléon Bonaparte paru en 1839. Il a également donné lieu à une Réponse aux Idées napoléoniennes de Jean Carteron. Voir Joseph Marie Quérard, Félix Bourquelot, Charles Louandre, Louis-Ferdinand-Alfred Maury, La littérature française contemporaine XIXe siècle le tout accompagné de notes biographiques et littéraires : Le tout accompagné de notes biographiques et littéraires, Paris, Daguin frères, 1852, vol. 4, p. 609.
  37. Philippe Darriulat, Albert Laponneraye, journaliste et militant socialiste du premier 19e siècle, thèse soutenue en 1989.